La Table d'Émeraude
Synopsis
Il est dans la ville de Paris, en France une tour du nom de tour Eiffel. Tous les jours, d’innombrables visiteurs montent sur cette tour et observent le paysage qui s’offre à leur vue.
Chaque visiteur a son propre angle de vision, en fonction de sa position du moment, de la position du soleil ou encore de la qualité de l’air environnant et en même temps la vue reste ce qu’elle est. Car on peut porter autant de regards différents que l’on veut sur cette vue sans pour autant qu’elle soit altérée ne serait-ce que d’un iota.
Il en est de même de la vision présentée dans La Table d’Émeraude. C’est une vision sortie du fond des âges dont notre livre se veut l’esquisse d’une reconstitution.
En ce début du XXIème siècle, les questions se rapportant au genre ont pris une importance qui n’est pas sans rappeler les temps anciens quand la remise en question du passé a conduit à la naissance de la philosophie. Dans un monde où plus rien ne semble aller de soi, l’idée que l’on a de l’essence de la vie revêt une forme tangible laissant des traces à chaque instant du présent immédiat.
Mais comment en arriverait-on à reconstituer la raison d’être de coutumes et de symboles qui se perdent dans les dédales de la préhistoire?
Quand les archéologues contemporains s’évertuent à reconstruire le passé et disent recourir à des méthodes dites scientifiques, tel le carbone 14, la datation numismatique ou textuelle, l’approximation serait apparemment de rigueur. D’autant plus qu’un objet du passé déterré dans le présent n’en reste pas moins un objet du passé, une relique car pour abolir la barrière du temps, il faut franchir le fossé entre l’original et ses copies.
La rigueur de notre esquisse épistémologique du genre est ancrée dans un présent où seul l’immatériel peut élire résidence. Et comme, en réalité rien ne peut être tout et son contraire à la fois, l’universel est soit accessible à quiconque se donne pour but de l’atteindre en s’évertuant à séparer le souffre du mercure, soit n’est pas tout simplement. Voilà pourquoi la vue de la tour Eiffel n’appartient à personne en particulier, mais appartient à tous ceux qui montent à l’un de ses trois étages pour voir.